Je peins pour toi Centre d’un monde isolé Naissant des éclairs tendres Ou douloureux des siècles passés Rouge, rose, orange brisé Soleil apparaissantdu milieux de morceaux recollés
JE PEINS POUR... L’UNIVERS
Je peins l’univers dans ton centre écrasé toujours conscient de la limite et de l’équilibre de ton existence
JE PEINS POUR... MOI
Je peins toi pulsion sexuelle colorée vision fulgurante de violence qui jaillit de la tendresse écrasée... •...pour la passion, le désir, la folie et l’angoisse. Ta haine et ton aigreur et tout ce que tu demandes... •...Mais ce qu’il faut pour vivre en paix n’a rien à voir avec ce que tu exiges... •...Pourtant tendresse, passion, désir, je sens parfois que tes gestes perçoivent.
JE PEINS POUR... ELLE
Je peins et heureusement qu’en face de cet arbre que tu ne dois pas confondre avec ton sexe, ton âme ou ton désir, il y a ce vallon d’herbe simple où au bout, dans la ruine qui plane, je te demande de regarder pendant que je t’enlace chaque printemps naissants. Alors je peins dans l’éclair de l’instant oublié des siècles... Alors je peins l’univers vide de centre.
JE PEINS POUR... L’HARMONIE
Je peins le souvenir et le parfum de la première terre labourée. Je peins la passion de mon premier travail dont l’effort est né directement du sol. Je peins malgré moi, un regard qui dépend du temps et qui tient de l’esprit.
Alors je peins aussi d’une odeur ou d’une fourmi... Du soleil blanc qui tombe chaud quand il faut, ou de la brume qui dans l’hiver,
s’élance tôt autour de la solitude...
JE PEINS POUR... LA VIOLENCE ET LA DOULEUR
Je peins sans idée avec des pinceaux, des couleurs et leurs odeurs. Je peins ici ce doigt couleur que cette arme pinceau va arracher de mon corps pour l’écraser malgré moi, pour en finir avec la violence.
Je peins ici avec le vitriol pinceau qui laisse ma chair attaquée sous la couleur violette et la fumée acide.
CONCLUSION
Je peins parce que je fais et parce ce c’est lyrique. • Et parce que c’est lyrique, vous pouvez dire : j’aime ou je n’aime pas...
• Mais pas dire que je n’ai pas essayé de parler. Je peins malgré cette attente d’un soleil rouge vaguement poétique envahissant et que peut-être tout homme attend, sans faire, sans peindre...