Voulant éviter les positions tordues du corps,
cherchant les couleurs,
je sens dans mes efforts raides et attentifs,
bouger et courir les parasites énervés
entre les muscles et la peau vive.
Dans les heurtances brutales de l’insomnie,
sont clouées les valeurs sà »res de mes désirs.
Alors que mes visions s’enfuient à l’infini,
à ce point de nausée,
il faut créer l’effort épuisant et irréel,
de faire vivre son geste.
Sous des mouvances tendres,
sont enfouies des bruits de lutte.
Seul signe de lumière
enchaîné par le réalité de la nuit,
l’arbre qui s’abat en éclatant au sol.
Il y a le tronc à écorcer
et la maison, demain, Ã construire.
Dans la tordance rauque de cette nuit perdue,
si je soulevais vos sourires,
se jetterait sur moi
la meute des morsures à l’affà »t.
Et brusquement,
le cri épouvanté d’un petit animal blessé,
va tendre mon esprit aux aguets,
et le jeter vers l’or, le noir et le rouge.
© Pierre Shasmoukine 2000
Retour à P. Shasmoukine écriture